QUELQUES
SOUVENIRS DE LA TEMPÊTE CYCLONIQUE
DU DIMANCHE 26 DÉCEMBRE
1999
Quand on parlait de la fin du siècle, pour marquer
l’événement, on prévoyait de grandes réjouissances! On ajoutait : pourvu
qu’il n’y ait pas de débordement. Personne ne pensait à un ouragan ravageant
les deux tiers de la France! Il a eu lieu le dimanche 26 décembre 1999, en fin de
nuit. Vendredi 24 décembre, la journée se passa dans les
préparatifs de la fête de Noël. Il faisait un temps très humide. En fin
d’après-midi, les averses se succédaient et les rafales de vent étaient au
programme. Le soir, les pluies et les coups de vent redoublaient d’intensité.
Il fallait rouler doucement. Un ami venant de Lisieux avait eu quelques
frayeurs. Malgré le temps épouvantable, il y avait foule à la messe de
Minuit, prévue pour 23 heures. Le célébrant, l’abbé Roger Leboucher, dans son mot
d’accueil, félicita ses paroissiens et les amis de l’extérieur d’être venus
aussi nombreux. Choristes et musiciens animèrent cette messe de la nuit de
Noël de l’année 1999 avec succès. L’église de Bernières était comble. Le jour de Noël, samedi 25 décembre 1999. Le matin était calme, la journée se passa en famille
souvent autour d’une bonne table. Le soir vers 18 heures, il faisait doux et
les cieux se montraient cléments, la première partie de la nuit. Dimanche 26 décembre 1999.
Début
de la tempête à 2 heures du matin, pour atteindre les 180
km/h, et même plus à certains endroits, à 5 heures
du matin. Surprise générale, même à la
météo, elle n’avait prévu que des rafales de
vent, 100 ou 110 km/h. Premières constatations. Heureusement que l’ouragan
s’est déclenché la deuxième partie de la nuit et d’un jour férié. Tout le
monde était rentré. L’ouragan balaye tout sur son passage : maisons
d’habitation, édifices religieux, bâtiments d’exploitation, lignes
électriques ou téléphoniques, arbres déracinés, même les forêts sont
décimées. Le tout est noyé par des trombes d’eau et nombre d’orages. Une
vision d’apocalypse! Une consolation, les vies humaines ont été protégées,
les gens étant rentrés chez eux. Dans les herbages, des animaux ont péri ou sont
blessés par la chute d’arbres ou écrasés sous les décombres des toitures. A
Bernières, cinq maisons sont sinistrées totalement et leurs occupants doivent
trouver un nouveau logement. Vers les cinq heures du matin, le clocher de
Bernières s’est envolé, malgré ses 34 mètres de hauteur, détruisant le quart
de la voûte de la nef. Par contre, il n’a pas écrasé le Monument aux Morts.
Presque un miracle! La veille, il y avait plusieurs centaines de personnes
dans l’église pour la messe de Noël. Les maisons du bourg étant sans doute en assez bon
état, ont peu souffert. Les toitures de bâtiments agricoles sont arrachées,
entraînant les murs et les charpentes. Près de la Salle des Fêtes, un petit
bâtiment a été rasé. Il ne sera jamais reconstruit. Dans les villages, c’est la désolation : routes
coupées, plus d’électricité, entravant dans les jours suivants la
distribution d’eau, les pompes ne fonctionnant plus par manque de courant. On
pare au plus pressé, les tronçonneuses et les tracteurs sont mis à
contribution, pour dégager les hameaux isolés et rendre la voirie praticable. Il y a parfois de grands élans de solidarité.
D’autres s’emportent contre la société et restent les bras croisés! Le
dimanche matin à 9 heures, les dépôts de pain sont fournis (pour venir de
Tinchebray, il fallait passer par la départementale allant vers Vire et
tourner au carrefour de Coquard). Les commerces sont restés ouverts toute la
journée et même la mairie a ouvert le lundi, la secrétaire ayant interrompu
ses congés annuels. Tout le monde ne parle que de la tempête. Cela
rappelle la guerre et les paysages d’août 1944, comme le rappelait le maire,
André Gosselin. Nouvelle épreuve: Le lundi 27 décembre, à 17 heures, la neige se met à
tomber dru, 20 cm en une heure. Dans la région de Saint-Sever, nombre de
voitures sont bloquées ou vont au talus. Le sous-préfet, Philippe Chopin,
lance un appel sur la radio locale Vire FM : « Restez où vous êtes,
ne vous mettez pas sur la route, protégez vos vies et celles dont vous avez
la charge ». L’information passe par le téléphone et Vire FM (le
dimanche midi et le soir, j’ai participé, à l’aide de mon téléphone, aux journaux des radios
locales de Vire et de Radio-France Basse-Normandie avec Marcel Restout, le
conseiller général de Saint-Sever). Dès le lundi, le courrier a été distribué dans la
plupart des villages. Nouvelle déception, le mardi vers 11 heures , plus
de téléphone, la centrale de Chênedollé ayant une autonomie de deux jours et
demi n’étant plus alimentée ! Quelques heures plus tard, un groupe
électrogène sera mis en place et fonctionnera. L’inquiétude nous gagnait, pas d’électricité,
souvent plus de chauffage, plus d’eau ni de téléphone. Je dis à mon
entourage : « Cette fois, je crois qu’on va mourir ». Tout le
monde a des coups de cafard dans la vie. Le mardi 28 décembre 1999, on en
aurait à moins. Quel souvenir! L’électricité est rétablie dans la journée du
mercredi 29 décembre, le soir vers les 20 heures, la lumière fait son
apparition dans la plupart des foyers. Plusieurs abonnés attendront encore
plusieurs jours, les poteaux étant tombés à terre, entraînés par la chute
d’arbres. L’eau coule à nouveau au robinet. Le syndicat d’eau
de l’Allière est relayé par le syndicat de la Sienne, avec l’apport d’un
groupe électrogène venu de la région de Chartres. Dans la mesure du possible, on rafistole des
toitures, dans l’attente des couvreurs. A certains endroits, un an après la
tempête, on les attend toujours! La vie reprend. Le
Comité des Fêtes a prévu ripailles pour le
« Réveillon du siècle ». Depuis
deux mois, c’est complet. Les homards étaient
arrivés et l’électricité revenue (la salle
avait été épargnée par la tornade). Un
fastueux réveillon combla d’aise les invités.
C’est ça la vie! Paradoxe, le domicile du Président
du Comité des Fêtes resta privé
d’électricité pendant une semaine! La messe à la mairie. Dimanche 2 janvier, la messe de 11 heures est
célébrée dans la grande salle du conseil municipal. Une chorale un peu
réduite (la grippe faisait son apparition) est soutenue à l’orgue
électronique. L’organiste, François, chanta l’Agnus Dei. A la fin de la
messe, le prêtre expliqua le sinistre de l’église rendue inutilisable. Un
désastre ! Les travaux de rénovation du clocher étaient à peine achevés.
Les dimanches suivants, l’office dominical a pour
cadre la Salle des Fêtes. Cela pose problème aux organisateurs de soirées du
samedi soir, car il faut remettre les lieux en état en fin de nuit. Il faut
trouver une solution rapidement. Démarches sur démarches provoquent la nomination
dans un court délai d’un expert. La commune est assurée, valeur à neuf, pour
tous les bâtiments communaux et la police date de 3 ans. Finalement, les
choses vont très vite pour la mise hors d’eau de l’église (les écoles et la
mairie étaient restées en bon état), l’expert ayant donné le « feu
vert » pour isoler la partie sinistrée, à l’aide d’une cloison en bois,
d’une hauteur de 11 mètres (la dépense étant prise en charge par
l’assurance). Les travaux commencent (malgré les intempéries) le
mardi 8 février. Les entreprises Bodin d’Yvetot-Bocage et Aubert de Périers
et leurs employés prennent les choses en main, à l’aide d’une grue avec
nacelle. Les ouvriers particulièrement qualifiés taillent
dans la charpente à l’aide de tronçonneuses, à 25 mètres de hauteur. Celui
qui écrit ces lignes a été un témoin admiratif de ces compagnons mettant leur
savoir-faire pour exécuter les travaux de mise hors d’eau dans des conditions
difficiles. Je m’autorise à ajouter : dans des conditions dangereuses, à
une grande hauteur, dans la pluie et le vent. A l’intérieur, les charpentiers s’affairent aussi
pour monter la cloison. Le vendredi soir, c’est terminé, les ouvriers
quittent le chantier après avoir nettoyé les gravats. La place est libre pour les bénévoles de la
paroisse. Le samedi matin (12 février), lé téléphone a bien
marché, une dizaine de personnes, surtout des hommes, arrivent avec des
balais et des chiffons, mais surtout avec des aspirateurs. Ménage et ambiance
vont de pair, l’église va être rouverte au culte. Le chauffage, l’électricité
et la sonorisation sont remis en marche. Un apéritif rassemble à la mairie tous ces
bénévoles. Le premier surpris, fut notre curé quand il pénétra dans l’église.
Il pouvait célébrer la messe dominicale. Il n’y croyait pas ! Pour la
vie de la commune et de la paroisse, c’était une petite victoire! Le
dimanche 13 février 2000, la messe de 11 heures était
à nouveau célébrée à
l’église de Bernières. La Salle des fêtes
était rendue à sa destination, sans contrainte pour les
utilisateurs. Il était temps, le samedi soir, on fêtait
les 20 ans d’Olivier, mon filleul. Le côté médiatique de la tempête. Un mardi matin à la mi-janvier, la visite du canton
de Vassy (un des plus sinistrés du Bocage) fut organisée. Les maires,
conduits par le conseiller général, sillonnèrent les 14 communes. Philippe Chopin restera pour ceux qui l’ont côtoyé
le « sous-préfet de la Tempête ». Il avait payé de sa personne dans
ces jours difficiles. A son départ de Vire pour la préfecture d’Aurillac, les
élus étaient nombreux pour le saluer une dernière fois. Dans notre commune, il s’est rendu dans une ferme où
les exploitants connaissaient des difficultés depuis plusieurs années. La
tempête du 26 décembre avait fragilisé à l’extrême les structures agricoles.
Une ferme qui est peut-être appelée à disparaître. En l’an 2000, il reste une
vingtaine d’exploitants dans notre localité de Bernières, malgré un
remembrement réussi. Pour ne pas être en reste, le député de VIème
circonscription rendra visite à notre commune, il passa deux bonnes heures
accompagné du maire, d’un adjoint, de la secrétaire de mairie et de celui qui
écrit ces lignes (il a le triste privilège d’être le doyen d’âge du conseil
municipal). Après avoir écouté les explications, il visita
l’église paroissiale, qu’il connaissait bien. En se rendant au cimetière où
des croix de sépultures avaient été renversées, il fit une halte au préau de
l’école endommagé par l’ouragan. L’après-midi se termina par une réunion de
travail, en présence de la presse. Le député confirma une aide financière,
fournie sur la réserve parlementaire, pour la commune. La fin de l’hiver se termina avec les expertises
pratiquement dans tous les foyers. Des experts étaient venus du sud de la
France pour aider leurs confrères. Les expertises et quelquefois des
contre-expertises se prolongèrent jusqu’aux vacances d’été. Les entreprises
sont submergées de commandes et ne peuvent faire face. 60% de travaux urgents
restent à réaliser. Les dégâts s’amplifient avec les pluies et les bourrasques
de l’automne. Nombre de bâtiments ne seront pas restaurés. Pour les arbres fruitiers, des indemnités
permettront une replantation partielle au printemps prochain. Un an après la tempête, les arbres jonchent souvent
le sol ou attendent un éventuel débardeur et le long des routes. Une
précision : les propriétaires d’arbres déposés sur le domaine public
sont tenus pour responsables en cas d’accident. Les travaux de restauration de l’église communale. Un
gros souci pour les élus, tous ces travaux qui
s’élèveront peut-être à 2.500.000
nouveaux francs. L’appel d’offre lancé au
début de l’été, tous les lots (7 lots) ont
été attribués dès le mercredi 13 septembre
2000. Après nombre de difficultés et de relances par
courrier, par téléphone ou par fax, c’est
gagné! Une expertise suivie par un contre expert a duré 7
heures, pour se terminer après 21 heures. Résultat : M. le maire ne
trouva pas le sommeil! Mais l’espoir revenait. Une chance inespérée: les 7
lots sont attribués dès le premier appel d’offre. Nous étions dans les
premiers pour solliciter les entreprises. Voici la liste des entreprises retenues: Maçonnerie et taillage de pierres: Bodin d’Yvetot-Bocage (Manche). Charpente et menuiserie: Aubert de Périers (Manche). Couverture:
Joël Droulon , Truttemer-le-Grand (Calvados). Cloches, horloge et paratonnerre: Biard et Roy de Villedieu-les-Poêles (Manche). Electricité:
Clarelec de Vire (Calvados). Vitraux:
Sylvie Liégeois de Langrune-sur-Mer (Calvados). Un architecte des Bâtiments de France, François
Pougheol, de Caen, dirigera d’une main de maître les travaux de restauration. Maître d’œuvre: la commune de Bernières-le-Patry. Financement:
les assurances Groupama. Les travaux ont commencé le mardi 14 novembre 2000.
La fin de la restauration est programmée (selon le plan des entreprises) pour
le début de l’été 2001. Un exemple de l’importance du chantier : la
première semaine de décembre 2000. Une grue venue de la région de Flers s’est
déplacée deux fois pour remonter des blocs de granits pesant peut-être 800 kg
sur le clocher, à 30 mètres de hauteur. Une bonne surprise, les cloches n’ont pas souffert
du sinistre, pour les appareils électriques, il faut attendre la fin des
travaux du beffroi intérieur. Dans la nef, 10 bancs ont été écrasés. Ils sont
pris en charge par l’assurance de la commune, Groupama, et seront refaits à
l’identique. Epargnés ont été les vitraux, à part quelques éclats. Le devis
se monte seulement à 15.000 francs. Un lustre d’une valeur de 8000 francs est réduit en
mille morceaux et sera remplacé. La tribune et le sas de l’entrée sont
inutilisables. Il y avait seulement 6 mois que d’importants travaux
étaient terminés: toiture du clocher, paratonnerre et le coq en cuivre
scintillant au soleil. Le tout sera remis, une nouvelle fois, à neuf. Un an a passé. Aujourd’hui, nous sommes le 26 décembre 2000. Pour
les générations futures, je transcris quelques souvenirs ou des anecdotes. Des
félicitations à l’EDF pour la remise sous tension (avec l’aide d’équipes
venues du nord de la France et même de Belgique). Une phrase souvent
dite : « Ils s’en sont bien tirés! ». Le téléphone a été long à rétablir en zone rurale.
Par endroit, des fils traînent encore au sol. Heureusement qu’il y avait les
portables. Une bonne semaine a été nécessaire à la SNCF pour
faire circuler les trains sur « Paris-Granville »: certaines
signalisations automatiques et barrières baissées ont entravé la circulation
routière. Des faits vécus le 26 décembre 1999: Le matin (vers 5 heures) au plus fort de l’ouragan,
il y avait de l’orage, le ciel était couleur pourpre ou violacé, rappelant
une aurore boréale. A Saint-Quentin-les-Chardonnets, à la Fosse, des témoins racontent
qu’on aurait dit que la Lune était au ras de la route. A Vaudry, un agriculteur était déjà debout pour
assurer la traite « en double », ses voisins étant absents.
Rentrant les vaches dans la stabulation, au loin, un grand sifflement effraya
les animaux. C’était la panique. L’agriculteur rentra chez lui
précipitamment, le courant étant coupé. Bien lui en prit. Tout s’écroulait. A Chênedollé, un jeune cousin qui venait d’un repas
de fête fut déstabilisé (malgré ses 30 ans) à quelques mètres de sa maison.
En plus, il croyait que son pavillon allait s’envoler! Alors! A Estry, des personnes restèrent trois jours
bloquées, sans secours, dans leur résidence. Ils n’avaient ni eau, ni
électricité, sans chauffage, pas de téléphone. Leurs maisons étaient équipées
pour toutes les ouvertures de stores fonctionnant avec moteurs électriques.
Les voisins les croyaient partis. Les occupants ne sont pas prêts d’oublier! A Bernières, le 2 janvier, dimanche de l’Epiphanie:
Monsieur le maire distribuait à domicile des bouteilles d’eau minérale à des
personnes fragiles : vieillards ou mères de famille. Pendant ce temps,
Monsieur le curé célébrait la messe dans la mairie! Mais des dizaines
d’habitants oublièrent de tirer les Rois. Nombre de boulangers restèrent avec
les galettes. La circulation étant difficile, les commerçants
locaux retrouvèrent une nombreuse clientèle, avec l’ardeur de certains
acheteurs, qui, croyant sans doute à une nouvelle pénurie, demandaient des
paquets de bougies ou une dizaine de piles électriques! Une histoire de congélateur: La panne de courant se prolongeant, on vida les
congélateurs, pour emporter chez des personnes où l’électricité était
rétablie. A l’aide de communiqués passés sur « Vire FM », de
propositions de dépannage, en mettant leurs congélateurs à la disposition des
foyers démunis. Les gens paniqués avaient disposé de la viande chez une
personne de la région qu’ils ne connaissaient pas. Trois semaines après, la viande était toujours dans le
congélateur. Comme ces personnes ne se connaissaient pas, ils ne se
souvenaient pas où était l’habitation! Une nouvelle sur la radio locale
solutionna les difficultés et tout rentra dans l’ordre. L’attente des experts. L’étendue des dégâts étant considérable, il a fallu
6 mois pour que tout soit expertisé. Les compagnies d’assurances avaient fait
venir nombre d’experts des régions non sinistrées. Déjà, submergées de commandes avec la reprise
économique, les entreprises de maçonneries, charpentes et couvertures sont
sollicitées de partout. Des monteurs de nationalité turque prêtent la main,
pour monter des hangars ou les stabus. Les travaux de remise en état provoquent des
accidents. Nombreuses sont les personnes accidentées en
déblayant des arbres ou en rafistolant des toitures. Didier Renault, un jeune
couvreur travaillant pour le compte d’une entreprise de Truttemer-le-Grand, a
fait une chute en réparant un bâtiment m’appartenant sur la commune de
Saint-Quentin-les-Chardonnets. Résultat : quatre mois d’arrêt de
travail, beaucoup de souffrances et en plus des séquelles et pour longtemps.
C’était un résident de Bernières. Que l’angélus sonne! Un an déjà, que notre clocher est sans voix. Ca
manque ! Une brave dame de 92 ans qui a toujours habité la commune
posait ces jours-ci la question suivante : « Est-ce que les cloches
sonneront pour mon enterrement ? » La réponse a été la
suivante : « Il faut être patient! ». Mais une chose est sûre,
« Ca se fera », et « Paroles de Bocain ». Celui qui écrit ces lignes espère entendre à nouveau
le carillon pour la profession de foi (communions solennelles) début juin de
ce nouveau millénaire. Un lourd bilan de la tempête cyclonique du 26
décembre 1999 sur le plan national. 92 morts en France dont 15 dans l’Ouest, auxquels
s’ajoutent 2000 blessés. Depuis un an, 40 personnes ont perdu la vie, en
déblayant ou en effectuant des travaux de réparations. Des dégâts partout, même en région parisienne:
Notre-Dame, Versailles, le Parc Saint-Cloud, etc.. Le montant total est
évalué à environ 100 milliards de francs. La note est salée pour les
compagnies d’assurances. Les primes d’assurances augmenteront de 4 à 5 % en 2001. Je termine le récit de ces faits (qui laisseront des
traces dans la région pendant de nombreuses années) et à quelques heures du
passage au troisième millénaire. L’auteur de ces modestes lignes, sans doute bien
incomplètes, autorise leur utilisation ou leur reproduction. PS: CES LIGNES SONT DESTINEES AUX
ARCHIVES DE LA MAIRIE DE BERNIERES-LE-PATRY. RENE JOUENNE, BERNIERES-LE-PATRY
(CALVADOS). 31 décembre 2000. |